Les prévisions de coûts pour 2018

Le Comité National Routier a publié ses prévisions de coûts pour l’année 2018. En raison de la forte hausse des coûts sociaux, on pourrait atteindre, hors gazole +2 %.

Premier constat : sur 2017 la hausse des coûts de production dans le transport routier, hors gazole, est restée relativement contenue, comprise entre +0,8 % pour l »indicateur longue distance et 1 % pour l’activité régionale (40t et porteur).
Pour 2018, la principale difficulté vient de l’évolution des coûts sociaux. Aucun accord de revalorisation n’est pour l’instant intervenue entre les organisations syndicales et patronales. Pour autant, le CNR, comme la plupart des observateurs, ne peuvent ignorer les impacts que vont avoir sur 2018 le problème de la pénurie de conducteurs. Pour établir des prévisions de coûts sociaux (conducteurs et personnels sédentaires), le CNR a bâti deux scenarii :
- Un profil de prévision P1, fondé sur des hypothèses d'évolutions des coûts de personnel pour 2018
calculées à partir de l’évolution moyenne des trois dernières années (hausse des salaires hors primes de + 0,9 % et hausse des indemnités de déplacement de + 0,8 %).
- Un profil de prévision P2, fondé sur des hypothèses d'évolutions plus marquées des coûts de personnel, intégrant des augmentations volontaires. Le CNR est parti de l’hypothèse d’une entreprise qui pratiquerait une augmentation des salaires de +1,8 % en 2018. Ce scénario est probablement plus réaliste que le précédent.
On a donc deux évolutions de coût envisagées :
- Sur la base du scénario 1 (hausse des salaires contenue), on aura sur 2018 des coûts de production qui vont augmenter d’environ 1,2 %.
- Sur la base du scénario 2 avec des hausses de rémunération plus élevées, on aura sur 2018 des coûts de production qui vont augmenter entre 1,8 % pour la longue distance et 2 % pour le régional porteurs.
En dehors des hausses de coûts salariaux, le CNR envisage des évolutions assez significatives de coût dans trois domaines précis :
- Les charges de structure devraient progresser assez fortement (entre 1,1 et 1,8 % selon les deux scénarios) en raison principalement de la revalorisation des salaires du personnel sédentaire.
- Le poste infrastructure, inflationniste depuis maintenant plusieurs années, va augmenter d’environ 1,5 % compte tenu des hausses envisagées par les sociétés d’autoroute.
- Enfin, le poste matériel continue à être tiré vers le haut sous l’effet des renouvellements de flotte en Euro VI. On devrait être à 1,5 % en 2018.