Répercussions des hausses sociales : +0.9% sur les coûts de revient

Dans une note publiée sur son site le 23 février, le CNR a décidé d'analyser de manière précise les évolutions des coûts de personnel de conduite sur les coûts de revient des entreprises de transport routier de marchandises.

Le CNR rappelle d'abord la liste des mesures qui ont impacté fortement le poste social des entreprises :

- Revalorisation des minima conventionnels de rémunération de + 2,1 % à compter du 1 er  janvier 2016.

- Revalorisation  des  indemnités  forfaitaires  de  déplacement,  inscrites  dans  la  convention collective, de + 2 % à compter du 1 er  février 2016.

- Modification des taux de cotisations employeurs à partir du 1 er  janvier 2016 (assurance vieillesse +0,1 pt, accidents du travail +0,1 pt, maladie, maternité, invalidité, décès +0,04 pt, AGS : †0,05 pt)

- Modification des allègements "Fillon" à compter du 1 er  janvier 2016, puisque le coefficient T de la formule des allègements passe de 0,2795 à 0,2802 pour les entreprises de moins de 20 salariés et de 0,2835 à 0,2842 pour celles comptant 20 salariés et plus.

- Le SMIC est revalorisé de + 0,6 %.

Conséquence : selon le profil du conducteur (grand routier ou pas), son coefficient, son ancienneté et son temps de service, le poste salaire+charges varie de +1% à +3.2%, avec un médian aux alentours de 2.5%.

Cet impact est d'autant plus important que, dans le TRM, la part du social est majeure dans le coût de revient global : 37,3 % du prix de revient total d’un ensemble articulé 40 tonnes exploité en longue distance, et 36 % pour un ensemble 40 tonnes en régional. Ces parts ont en plus mécaniquement augmenté du fait de la baisse du prix du carburant.

Au final, selon le CNR, "la  hausse  de  coûts  complète  (salaires  +  charges  +  frais  de  déplacement),  rapportée  à l'ensemble du prix de revient d'un ensemble 40 tonnes, est de + 0,9 % pour les deux segments d'activité (courte et longue distance)."