Tachygraphe : plaque de contrôle obligatoire

En matière de restriction d’accès aux véhicules gazole et transport routier, on cite souvent la ville de Paris. Mais c’est oublier qu’en la matière il est une cité bien plus active : Grenoble. Pour deux raisons. D’une part la cité grenobloise affiche de tristes records d’alertes la pollution. Encaissée dans une vallée alpine, les polluants ont bien du mal à se diffuser dans l’atmosphère environnant et tendent à stagner. D’autre part, la ville est dirigée depuis 2014 par Eric Piolle, le seul élu EELV (Europe Ecologie Les Verts) à diriger une grande métropole. Moins médiatique et polémique et un peu plus consensuel que sa consœur parisienne, il n’en reste pas moins énergique sur les mesures prises et à prendre.

Il a été l’un des premiers à faire rentrer sa ville dans le cadre des ZCR (zones à circulation restreinte) et il s’apprête à franchir un sacré pallier  :

- En 2020, l’accès à l’agglomération (Grenoble + 9 villes périphériques) sera interdit aux poids lourds Crit’Air de niveau 4 (les Euro 4).

- En 2022, l’interdiction portera sur les pastilles 3 (Euro V)

- Et en 2025, elle sera étendue aux pastilles 2, soit les Euro VI. A cette date ne pourront entrer dans l’agglomération que les véhicules de niveau 1, c’est à dire les seuls véhicules dotés d’un carburant dit alternatif (GNV, hybrides, électriques, etc.).

En parallèle, l’agglomération s’est engagée à fond dans une stratégie de Centres de Distribution Urbaine, c’est à dire la mise en place de plates-formes de transbordement situées à l’extérieur de la ville et à partir desquelles s’effectuent le dernier kilomètre en mode « doux ». Un premier centre a ouvert sur le MIN de Grenoble en février 2016 pour l’approvisionnement des CHR en produits frais. Un deuxième, dédié produits secs et colis devrait voir le jour d’ici à la fin de l’année. Ce centre sera piloté par La Poste.